dimanche 23 janvier 2011

Wikipédia et la (re)définition de la Culture

Illustration issue de la vidéo The State of Wikipedia, réalisée par Jesse Thomas
Il y a tout juste une semaine, Wikipédia fêtait ses 10 ans. Je suis étonné de ne pas avoir vu plus de sujets consacrés à cet événement, malgré le poids culturel de ce qui est aujourd’hui 5e site le plus fréquenté du web, avec 400 millions de visiteurs par mois. J’ai fini par me dire que cette relative indifférence était le signe qu’après avoir été l’objet d’interminables débats, Wikipédia s’est finalement fondue dans notre quotidien jusqu’à devenir évidente. Il n’empêche : je suis persuadé qu’un jour ou l’autre la fondation Wikimédia (créée en 2003 pour gérer Wikipédia et ses side-projects comme Wiktionnaire ou Wikiquotes) se verra remettre un prix Nobel de la Paix.


dimanche 9 janvier 2011

Quand les stats se font hype

Il y a un mois, la BBC4 diffusait The Joy of Stats, un documentaire d'une heure sur le pouvoir des statistiques. Loin d'être aussi barbant que son sujet ne le laisse supposer, The Joy of Stats bénéficiait d'un rythme soutenu, d'un ton enlevé et d'une mise en scène suffisamment originale pour captiver dès les premières minutes. Mais ce qui faisait tout le charme de ce petit reportage, c'était son présentateur, le médecin et statisticien suédois Hans Rosling. Rosling fait partie de ces experts au charisme incroyable qui enchaînent les conférences type TED pour partager leur passion —en l'occurrence, les statistiques, et plus particulièrement celles sur la santé publique. C'est également la seule personne capable de commenter l'évolution dans le temps de la mortalité infantile comme on commente un 100m ou les dernières minutes d'une finale de Champions League! 
On ressort de The Joy of Stats presque euphorique, la tête pleine d'anecdotes et le cœur certain que les "data" peuvent sauver le monde. Mais à mon avis, ce reportage n'est qu'une illustration d'une tendance plus forte, celle de l'engouement général pour les statistiques.


dimanche 2 janvier 2011

Nombre de Dunbar et réseaux sociaux : ce qui change, ce qui ne change pas

Le crâne c'est un peu cliché
pour un anthropologue, quand même...
Le concept de «Nombre de Dunbar» m’a toujours fasciné. Il fait partie de ces théories que les anglosaxons appellent des mind benders, en ce sens qu’elles modifient instantanément notre vision du monde et prennent souvent à contre-pied des idées reçues. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, l’idée est simple : nous ne pourrions entretenir de relations durables qu’avec un nombre limité de personnes —environ 150, bien que ce chiffre soit débattu. La faute à une partie de notre cerveau, le néocortex, qui est naturellement bridé!